Maviedefemme.com, en collaboration avec les éditions du Cherche Midi
Bien connues des collectionneurs et des chineurs du dimanche, les Puces font le bonheur des amateurs de balades originales. On peut s’y promener des heures durant jusqu’à s’y perdre, admirer les milliers d’objets hétéroclites proposés à la vente pour le plus grand plaisir des yeux, craquer ou résister à la tentation, croiser des stars… Vient ensuite le temps de faire une pause au café Loom, au cœur du marché Malassis, ou au restaurant Art Puces, rue du Plaisir.
Un peu d’histoire…
Premier marché d’antiquités du monde, les Puces de Saint-Ouen sont classées Zone de Protection du Patrimoine Architectural, urbain et paysager. L’histoire du lieu est indissociable de celle des chiffonniers de la fin du XIXème siècle : la nuit, ils parcouraient les rues de la capitale à la recherche des objets abandonnés qu’ils revendaient ensuite sur les marchés. Chassés de Paris, ils s’installent alors près des portes de Montreuil, de Vanves, du Kremlin-Bicêtre et de Clignancourt et vendent leur bric-à-brac.
Le marché aux Puces naît officiellement en 1885. Vers 1920, Romain Vernaison décide d’installer sur un vaste espace de 9 000 m2, situé entre l’avenue Michelet, la rue des Rosiers et la rue Voltaire, des petites baraques pour les louer aux brocanteurs : c’est ainsi qu’est créé le premier marché des Puces, qui porte son nom. Puis, c’est au tour des marchés Malik, Biron et Jules-Vallès de faire leur apparition.
Après la Libération, chiffonniers et ferrailleurs cèdent la place aux brocanteurs, antiquaires et marchands de vêtements. De nouveaux marchés voient le jour. Du marché Vernaison au marché Dauphine, le dernier-né, chacun a son identité, sa spécialité et son atmosphère. C’est cet éclectisme qui fait la richesse des Puces : dans ce véritable carrefour des cultures, on trouve absolument de tout, des plus déconcertantes « drouilles » (objets de peu de valeur ou en mauvais état) aux objets les plus somptueux.