Maviedefemme.com, en collaboration avec les éditions du Cherche Midi
Croyez-en la chanson : sur le pont d’Avignon, on y danse bel et bien, et en musique.
Vous connaissez déjà le festival d’Avignon : vous savez que tous les ans, en juillet, les gens de théâtre s’y réunissent pour une manifestation incontournable de l’avant-garde théâtrale. Vous savez qu’en Avignon, il y a des metteurs en scène qui portent des petits foulards en soie et des acteurs à la diction précieuse, des pièces qui durent douze heures et des monologues shakespeariens qui donnent envie de partir avant la fin.
C’est ce qui se dit. Et puis, ce metteur en scène aux gros yeux ronds décide de mettre, littéralement, le feu à la scène, en enfermant ses personnages entre quatre murs de flammes. Cet acteur à l’accent étrange se lance, debout sur une boule géante, et marche sur le monde ; les clowns de Shakespeare sortent du bois en dansant. Vous le reconnaissez alors : vous ne connaissiez pas vraiment le festival d’Avignon.
Vous le connaissiez même si peu, que vous ignoriez qu’en Avignon se trouve un glacier terrifiant qui propose des cornets à vingt boules. En Avignon, et plus particulièrement pendant le festival, il y a un pont : entre amateurs et professionnels, entre le théâtre et toutes les autres formes d’art du spectacle (danse, musique, poésie, cirque…), entre les créations françaises et les créations étrangères, toujours mises à l’honneur.
Dans la cour du Palais des Papes comme dans les cloîtres, les églises ou les gymnases qui offrent une scène à tous les enthousiasmes, la solennité des lieux n’empêche en rien la fête : bien mieux, elle la rend plus belle. Car, sur les bancs de velours rouge, la tête sous la voûte étoilée et face à des décors toujours somptueux, il est difficile de ne pas se laisser transporter par la féerie ambiante.