Maviedefemme.com, en collaboration avec les éditions du Cherche Midi
Actuellement en déclin, notamment à cause de l’apparition des salles de bain dans les années 50, le bain public a pourtant été un des hauts lieux de sociabilité des régions proche et moyen-orientales, autant pour les classes aisées que populaires.
Apportés par les Romains, puis repris par les Byzantins, les thermes furent développés à outrance par les Ottomans. A une époque, on en a compté plus de deux mille à Istanbul ! Presque jamais mixte, mais véritable forum de discussion, de partage, de purification avant les prières, le traditionnel bain public servait même aux mères pour « repérer » une bru qui correspondrait à leur fils ! Le hammam a également permis aux plus grands architectes et artistes de s’illustrer, surtout pendant « l’âge d’or » des XVe et XVIe siècles.
Alors, même si le nombre de hammams en Turquie a fortement chuté, ne désespérez pas, car on en trouve toujours beaucoup. De plus, on assiste à de nombreuses réouvertures et rénovations, en raison de l’intérêt populaire et touristique qui va croissant.
Comment se déroule une séance au hammam ?
Après vous être déshabillée, vous revêtez le peştemal (la serviette) ainsi que des socques en bois, appelées nalin, afin de ne pas vous brûler. Vous pénétrez ensuite dans l’hararet, la pièce principale circulaire. En vous prélassant dans la chaude vapeur d’eau, vous pouvez être lavée par un tellak, puis massée par un masör. Même si, selon certaines sources, le tellak a pu être partenaire sexuel occasionnel à l’époque ottomane, sachez qu’aujourd’hui, il reste un simple employé de bain, et qu’il est de coutume de lui laisser un pourboire…
Dans certains hammams, vous pourrez ensuite vous baigner dans une piscine d’eau froide, rejoindre une cabine individuelle, ou prendre un petit rafraîchissement au bar. Programme plutôt plaisant, n’est-ce pas ?