Maviedefemme.com, en collaboration avec les éditions du Cherche Midi
Il faut reconnaître le travail des nombreuses associations et groupes qui ont œuvré pour que la société de consommation soit remise en question dans ce qu’elle a de fondamentalement dangereux. Bien avant le « pacte Nicolas Hulot » ou le film de Al Gore, Une vérité qui dérange, on vit apparaître « l’International Buy Nothing Day », c’est-à-dire une journée organisée chaque année, durant laquelle on n’achète strictement rien.
Créé à l’origine par le Canadien Ted Dave en 1992, le « No Shop Day » fut ensuite repris et développé par Adbusters. À la fois journal et fondation, Adbusters se définit lui-même comme « un réseau d’activistes, d’écrivains et d’artistes qui veulent innover dans de nouvelles formes d’activisme propres à l’ère de l’information qui caractérise notre époque ». En pratique, la journée sans achats se déroule le dernier vendredi de novembre en Amérique du Nord, et le dernier samedi dans le reste du monde.
Le choix de ces dates est facilement explicable : c’est à cette période de l’année que les commerçants américains sont habitués à faire leur plus grand chiffre d’affaires, dans un grand vacarme de marchés de Noël, de vastes campagnes de publicité et d’opulence…. Sachez que la journée sans achats trouve ses racines dans la contestation anti-consumériste : elle s’oppose aux cultes de la croissance, de la vitesse et de la rentabilité, mais en respectant le principe de non-violence de Gandhi. Cependant, rares sont les actions de ce type qui dépassent le cadre de l’événementiel et de la prise de conscience.