Encourager et féliciter
Si l’estime de soi est personnelle (Est-ce que j’ai atteint mon but ? Est-ce que je suis contente de moi ?) elle est, dans l’esprit de l’enfant, surtout sociale (Que pensent et disent les autres de ce que fais ? de ce que je suis ?).
Le regard que portent ses parents sur lui est de ce fait déterminant. Ces derniers doivent donc l’encourager et le féliciter.
Mais pour que l’enfant se construise une image réaliste de lui-même, il faut certes le complimenter, mais aussi lui montrer ce qui ne va pas dans son comportement, ses actions.
Critiquer de manière constructive
Il ne faut pas céder à tous ses caprices, et ne pas hésiter à le gronder ou lui faire des remarques s’il l’a mérité, en prenant garde toutefois aux mots employés, car une parole malheureuse peut avoir des conséquences négatives et durables.
La critique, comme le compliment, doit toujours rester constructive. Lui répéter à longueur de journée : « Tu es génial, tu es le plus beau, tu es le meilleur » risque de le rendre un peu prétentieux et de susciter des désillusions, lorsqu’il découvrira qu’il n’est pas pour tout le monde le centre du monde.
Il est préférable de lui faire des compliments portant sur des actions précises : « Bravo mon chéri, je suis très fière de toi, tu as réussi à marcher tout seul » ; « Tu as été très gentil de partager tes bonbons avec ton cousin ».
Il en va de même avec les critiques : plutôt que de lui faire des reproches qui le visent en tant que personne, faites-lui des reproches concrets sur ses actes ou ses paroles (« Je trouve que tu n’as pas été gentil avec ta nounou, ce matin »).
Si l’enfant fait une bêtise, essayez de rester constructive. Ainsi, s’il casse un objet auquel vous tenez, plutôt que de lui dire : « Vilain, tu as cassé cette assiette à laquelle j’étais très attachée », dites-lui : « Voilà, je t’avais prévenu, il ne faut pas courir dans la maison comme cela, sans regarder autour de toi. Viens avec moi, tu vas m’aider à ramasser les morceaux, on peut peut-être la recoller ».