Des vertus ancestrales
Si l’Egypte et la Grèce Antique imposaient des cures d’eau de mer dans la plupart des maladies, les Romains vantent ses bienfaits et inventent les premiers bains de boue marine.
Caton l’Ancien faisait servir de l’eau de mer dans du vin cuit à ses esclaves pour restaurer leurs forces…
Ses vertus sont mises entre parenthèses au Moyen Age, la mer étant considérée comme le « Royaume du Prince des Vents », le diable !
Tous au bain !
Les bains reprennent leur flambeau au 16ème siècle avec Ambroise Paré qui les recommande vivement pour leurs propriétés astringentes et dessicantes. Mais c’est surtout le Docteur Floyer qui, au 17ème siècle, rédige les premiers essais thérapeutiques de l’eau de mer.
L’Angleterre devient ainsi pionnière des cures marines : en un siècle, 60 bains se créent sur l’île.
Le premier établissement thérapeutique voit le jour à Dieppe en 1822, où Anglais et Parisiens se retrouvent pour se divertir et se soigner. Le bain de mer passe de la plage et de la «pleine mer» à l’intérieur d’un bâtiment.
Des bains spectacles aux thermes
Dès 1835, le maire de la commune évalue le nombre de baigneurs pour cause de maladie à 400 par saison. Les bains sont alors vécus sur le mode de l’épreuve et de la purification. Austères, les établissements hydrothérapiques devront attendre le 20ème siècle pour devenir des lieux de « bains spectacles », comme à Dinard où la piscine occupe la place centrale du casino, équipée de hublots disposés sous le niveau de la mer pour que la salle des fêtes ne perde rien du spectacle des baigneurs.
Au nom de l’hygiène, le fonctionnalisme l’emporte ensuite sur l’aspect festif et le décor ! Les murs deviennent blancs, lisses, aux angles arrondis ; on utilise des matériaux lavables, comme les briques émaillées, le marbre ou la mosaïque ; on choisit de la peinture à l’huile pour faciliter le lavage aux lances.
Naissent en 1908 les thermes de Trouville, en Normandie, et de Monaco.